Une solution clé en main pour valoriser les plaquettes

« Laisser mourir sur pied sa haie, c’est dommage. L’agriculteur a toutes les contraintes et ne tire aucun avantage agronomique, ni économique, insiste Louise Le Rossignol, animatrice Cuma et Bois-Energie. Trouver des solutions pour une gestion plus appropriée de la haie permet de sauver celles déjà existantes ». Dans ce territoire traditionnellement bocager, les quatre Cuma départementales et leurs sept déchiqueteuses proposent une solution clefs en main pour les agriculteurs. Le bois plaquette est ensuite stocké puis utilisé en chaufferie agricole ou industrielle, en litière ou en paillage.

Des structures d’approvisionnement

Pour soulager les agriculteurs dans leur recherche d’acheteurs, une structure d’approvisionnement gère le stockage et la vente du bois. Pour la Cuma Haie’nergie et territoire qui couvre l’Eure et la Seine-Maritime, cela représente un quart des débouchés. « Les consommateurs peuvent être des collectivités ou des privés, explique Louise Le Rossignol. Là où il y a des réseaux de chaleur en bois plaquette ». Certains exploitants agricoles choisissent la voie de l’autoconsommation. D’ailleurs, l’Ademe et la Région Normandie soutiennent financièrement l’installation de chaudière à bois plaquette si la moitié de la chaleur produite est dédiée à l’activité agricole.

« Avec un chantier bien fait et la vente du bois, la haie n’a rien coûté à l’agriculteur, conclut Louise Le Rossignol. On aimerait bien à terme valoriser ce bois pour qu’il y ait une vraie rentabilité. Le Label haie (1) apporte une plus-value au produit final et ouvre droit au bonus haie de la Pac ».